Accueil L’oulipien de l’année Mâchicoulis et Chocoprinces
Oscar des dialogues

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Oscar des dialogues ?

— Salut Simon !
— Salut Oscar !
— T’es prêt ?
— Ben tiens !
— Tu fais quoi ?
— Capitaine, j’aimerais bien.
— Non déjà pris, c’est moi, toi tu peux être sous-chef si tu veux...
— C’était déjà toi la dernière fois
— Pas grave, on a gagné non ?
— Bon d’accord, faudrait qu’on se trouve des noms, ce serait pas mal
— J’y ai pensé, on l’avait dit jeudi dernier ! Alors… Simon d’Artois et Oscar de Castelnau ?
— Super ! Je pourrai m’occuper de la catapulte ?
— Pas sûr. On verra. N’oublie pas que tu vas être blessé,
— Ah bon, encore blessé ?
— Oui, toi c’est mieux, comme ça je continue à diriger.
— Je suis tout le temps blessé ! C’est pas juste.
— Tiens, un brave soldat qui chouine. C’est dans le scénario ? Oh, passe à l’ennemi si t’es pas content !
— Trahir ? Moi jamais, tu me prends pour qui ?
— En plus tu pourras t’abattre sur eux en héros courageux indestructible et tu pourras les mâcher à coup d’épée.
— Ouais mais je serai en retard pour le dragon.
— Arrêt de vouloir tout faire. Le dragon c’est pour moi, tu le sais bien, je te l’ai déjà répété dix fois. Et puis tu n’as aucun superpouvoir.
— Oui, peut-être, mais toi tu passes pour le guerrier intelligent, le malin, celui qui pense, …
(Le coupant)
— C’est à ça qu’on reconnaît le chef, et à son génie quand il se cache derrière un mâchicoulis.
(Continuant)
— … celui qui ruse, tandis que moi… le gros brutasse bas du front…
— Je sais bien, mais la brutalité ça paye et même ça plaît !
— Ah bon ? Il y a des amateurs de brutes épaisses ?
— Ben oui ! Quand on sera acclamé pour notre victoire par la population en délire, tu verras !
— On fera un défilé victorieux ?
— Si on a le temps, n’oublie pas l’heure du goûter.
— Pourvu qu’on gagne sans traîner, j’aime bien les défilés.
— On verra. Moi c’est surtout les chocoprinces que j’aime bien.
— Je te vois venir…
— Quoi ?
— Tu vas me refiler tous ceux à la vanille. Et ils sont pas bons.
— J’y peux rien, d’abord les chocoprinces fraise je les adore et y en a jamais assez, t’as pas trop le choix.
— Tu sais où tu peux te les mettre tes chocoprinces vanille ?
— …
— Tu te souviens, alors ?
— C’était le bon temps, finalement, comme on dit. Est-ce vraiment si loin…. Et puis…
— Quoi donc ?
— Je t’ai amené des chocoprinces vanille !
— Tu n’es qu’un chien ! En plus ça va pas non plus avec l’apéro !
(Gros éclats de rire)