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Mœurs des gidouillettes

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Mœurs banales de gidouillettes organiques, pensa le logeur Jacquemort. Ces bêtes, qui les étudiera ? Les autres, qui saura les placer ? Pour toute description intérieure, il faudrait occuper un gros cœur, ou un livre tendre sur papier subtil couché trop tôt, illustré de tombes, d’eaux-fortes le soir, en couleurs entendues et dues à la nuit du burin chapeauté. Fertilité, quand t’enlève-t-on de nos meilleurs dossards animaliers ? Tourne gidouillette, regarde s’approfondir nos rires ! Tes mœurs longtemps lasses ne regardent jamais la cause que prit la mort légère. Gidouillette qu’un doigt colora d’impalpable suie, tes plumes au poitrail se posent et rougissent à mort dans l’œil de la souris, dans la lune petite, dans un léger cri.


Texte de Vian divisé en (n) fragments signifiants, où chaque fragment = le mot inchangé sinon une idée étymologiquement apparentée. Ce découpage est la matrice d’un nouveau texte où l’ordre d’apparition s’opère en gidouille centripète, à savoir :
1, (n), 2, (n-1), 3, (n-3)...
La syntaxe s’est ajustée en transformant la nature de certains mots, par ex. "rouge" devient "rougissent" ou, par homonymie, "tombe" devenant "tombes".