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Leirvs fruuts

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Les leirvs que je n’ai pas étcirs, n’aellz suuortt pas crrioe, lueectr, qu’ils snoeit pur nnéat. Bein au croinatre (que clea une bnone fios siot dit) ils snot cmome en souisspnen dnas la lriutttaére ulnlievsere. Ils enxeitst dnas les beiubqlèihots, par mtos, par gerpous de mots, par pehsras eenrtèis dnas cneirats cas. Mias il y a auuotr d’eux tnat de vian rgeamspslie, ils snot pirs dnas une tlele scunraadbnoe de mraètie iémmpire, que moi-mmêe à vari drie, mraglé tuos mes etfrfos, n’ai pas ernoce rsésui à les ieslor, à les aeslsbemr. Le mdone en fiat me pîaart rlepmi de pelraigais, ce qui fiat de mon tiraavl une luogne turqae, la rheccrhee tuête de tuos ces muens ftrnaegms inneemxepllbiact déébros à mes leirvs fruuts.

Meacrl Boébnau, Poouuqri je n’ai éicrt auucn de mes leirvs, Teetxs du XXe slicèe, Htatcehe 2006.

Chaque mot est anagramme de l’original, en laissant à leur place la première lettre et la dernière ; les autres lettres subissent une permutation de n-ine.
Le pari est que la lecture reste globalement compréhensible.