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La valise et le tire-botte
Quand le Seigneur voulait attrapeR sa valise, Ultime aspiration d’un troublAnt gang d’escrocs, Alors longtemps perdu ploYant sous la surprise, Trahi par mille amis, Mille ingrats vieux fayots, Regardant sans frOideur cette orde marchandise, Avec ses rois, Nabis, et pauvres provinciaux, Il se prit à Damner et huer la bâtardise, « Ne voit-on Quelque dieu derrière les rideaux ? Telle est la boUe urbaine, il faut un tire-botte, Et la voûte éternElle a la mine pâlotte, Remplaçant la gadoue oN trouve son purin, C’est souffrir à regret dEs agrestes bicoques, Et se toujours tromper en priAnt des breloques ! » Tout ce discours oiseux ne dura qU’un matin.
Deux acrostiches en 14 lettres :
QUATRAIN TERCET au début des vers,
RAYMOND QUENEAU au milieu.
La mise en page calligramme dessine un tire-botte.