Accueil L’oulipienne de l’année Il se penche il voudrait attraper sa valise
Elle a le lot lourd l’angle à l’œil elle est pliée

Page précédente Page suivante

Elle a le lot lourd, l’angle à l’œil, elle est pliée.
Affluaient les loulous, leurs fléaux, là leurs clans.
Pliée, alors l’ouaille a la plaie ampliée,
Elle ulule et bleuit lez l’île emplie aux glands.

L’on plaint l’ord lard gluant, loin l’aïeule enliée.
On floue ailleurs les ploucs, les Lillois, les loirs lents.
L’ord lieu les cloue, ô lie ! ô l’onglée oubliée !
L’éon clôt les lits, l’os, les blairs las, les plaids blancs.

La pluie ourle l’allée en la lieue iléale,
Ouille et plouf ! le long pleur l’enfle en l’aile liliale.
Où lui plaît le flot flou, l’éblouit le blond flux.

L’ours l’a, le spleen, le blues ; l’outlaw loua l’ex-claie ;
Alléluia ! le laid l’allie à l’ample laie.
Excluant l’aloi clair, le laps fluet luit plus.


LA, LE, LI, LO, LU...
L est la seule consonne autorisée à précéder une voyelle — même entre mots, vers et strophes.
Autrement dit, les voyelles n’apparaîtront que :
 comme première lettre du poème (
Elle a le lot lourd...),
 après un L ou une autre voyelle (Ell
e a le lot lourd...).