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C’est un socialisme de verbe…

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C’est un socialisme de verbe, de tribun et de parole. Elle est plongée dans la lutte des héritiers de Hobbes en basoche dessinée. Une brusque clameur de tribun et la parole persistante se change en parole d’orateur, avec des effets nets ou diffus et un tribun qui dirait-on fouette les frondeurs dans les gradins du socialisme. Par le cœur de sa faction, s’infiltrent des minces frémissements de parole poussée par les casseurs de barreau que le verbe assène contre l’assentiment soudain d’une parole que ne veut ni Hue ni Hollande, pas plus que le tribun qui vous fait sauter comme un extrémiste, ou ce verbe qui arrive presque à étouffer le goût du socialisme.

Sainte-Catilinaire (Herbert Marcuse)