Accueil L’oulipien de l’année Il se penche il voudrait attraper sa valise
Bienvenue à Paname

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La gare est terminus pour mille péquenots.
Et nous, la horde, on sait faire une quenelle aux
Ploucs croyant ici qu’ils arrivent chez eux… Oh !

Observons celui-là ; trouvons-lui des fayots,
Et puis foutonluizy un sac plein sa valise.
Offrons à ce touriste l’orde marchandise
Qu’il dévore ; pour lui c’est une friandise.

Mais s’il est un bâtard en mal de bâtardise,
Ou si avec ses airs naïfs et provinciaux
Il vient pour nous flouer, qu’on lui casse les os
Puis qu’on les range dans sa valoche avec soin,
Et cela en un lieu dont la Seine n’est loin.

C’est bienvenue à Paname, quoi !

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Ici, Rusticaud, té chénou,
Et gare à nos coups de genou.
Ne reluque pas nos meufs, mec,
Car c’est nous seuls qu’on baise avec.

Sinon, on descend bas ta cotte,
Et t’es fini pour la cocotte,
Toi, pâlotte face de mite !

Le caniveau c’est pour ta bite
Baignant dans l’urbaine gadoue ;
Le reste coule dans la boue.

On va te faire lourd marron
Puis on te pendra au plafond
Avec un cordon de rideau
Et ce sera là ton cadeau

De bienvenue à Paname, quoi !

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Ou bien, retourne à ta fermette,
Et rejoins ta bonne biquette
Dont les poils suiffeux et cradoques
Sont pires encor que tes loques.

L’extrême et fétide purin
Restant de ton ancien bourrin
Fera sauce sur les fayots
Pourris et sur leurs asticots.

Et alors suite à ce festin
Tu péteras jusqu’au matin,

En souvenir de Paname, quoi !