Orage aux désespoirs d’un Oubapien que mine
Un après-midi gris sans un crayon en main ?
À quoi bon cette vie sans sauver cet humain
Qui voudrait gribouiller en rêvant d’une mine ?

Pour lui, j’irai sans fin arracher dans la mine
Quelques blocs de graphite, or antédiluvien
Concrétions de carbone au fourneau vésuvien
Du big-bang initial qui toujours illumine.

Je lui ramènerai la mine dont il rêve
Et cet homme sauvé de l’ennui dont on crève
M’offrira son dessin noirci d’enfants ravis.

Mais le carbone aura donné une autre pierre
que je rapporterai pour avoir son avis.
Elle ne dessine pas. Je la remets en terre.