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Un sonnet calembour, et poème pour chien
La maliette aime Ali et toi ? Moi j’aime Aliette.
Lorsque ma lie est trouble, anomalie étrange,
Tu voudrais que je dorme, Aliette mon bon ange.
Ton amour m’a lié, ton cœur est ma liette !
Mais vous, cher Jacquemort, en somme, alliez trimer ?
Partir en Somalie est toujours difficile.
Demain, si tout va mal, y êtes-vous habile ?
Vous veniez du Mali et Tombouctou dormait.
Le Mali est-il bien un pays sans danger ?
Depuis longtemps le mal y est un étranger.
La tourterelle de Kemal y est aimée,
Et toi, maliette mâle, y es très animée.
Quel peintre animalier te peindra dans les fleurs ?
Il devra, dans le calme, allier toutes couleurs.
Par Bernard Maréchal
Rappel de la contrainte : Le "poème pour chien", catégorie spécifiquement oulipienne de calembour inventée par François Caradec (in Bibliothèque Oulipienne vol. 3) à propos de Miraut, chien de chasse dans plusieurs récits de Louis Pergaud :
Un kil de rouge, un camembert,
Cela suffit dans la musette,
Quand avec mon ami Robert
Nous partons sur nos bicyclettes.
Un tel poème aura pour effet de faire dresser l’oreille du chien croyant entendre son nom.