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Oratorio pour Clémence

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Clémence n’est pas une histoire de satire.

Pour imaginer sa tranche de vie, dresser le lever de rideau des opérettes transformant les comédies de bonimenteurs en figure de soliloque prête pour une tirade ? Asphyxier les versets dans un four de vaudeville, retirer les cintres de la fosse d’orchestre et les poser sur des planches où ils sèchent pendant trois monologues, à cour, lesquels il faut répéter régulièrement pour accélérer l’exode du drame cornélien, tirer ensuite les figurants du sociodrame des comédies en les jetant dans des baignoires d’écriture dramatique très chaude dans lesquelles on plonge les machineries pour en tirer les figures de rhétorique d’un sociolecte de quiproquo supérieur, presser plusieurs de ces fictions ensemble pour obtenir une focalisation, bobiner ces figures pour en faire des écrans paranoïaques, préparer les figurants pour les métaphores à théâtraliser.

Une trame dramatique extrêmement pathétique, qui s’était déplacée des cages de scène aux variétés ludiques. Avec le quatrième mur des chorégraphies en décor, lécriteau brechtien, le bruitage du souffleur dans l’allitération des assonances dont les feux de la rampe étaient féeriques pour protéger la critique sociale. Un métathéâtre de fatalité.


Pour célébrer le début du festival d’Avignon 2023, ce S±3 thématique. Les substantifs, et certains adjectifs et verbes, sont remplacés par des termes alphabétiquement proches tirés du Glossaire du théâtre.