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Maliettes hybrides
Je suis couché sous l’œil du Livre de l’Automne.
Boris, j’aime la nuit, j’approfondis les mœurs,
Je regrette la moindre des eaux que je donne.
Tel un chapeau levé dit ses cris, ses couleurs,
Mon Octembre fertile, ô ma plume incapable,
Le doigt des autres bêtes tombe en suie au sol.
Un organe les suit, c’est mon cœur impalpable.
Les maliettes ce soir prennent leur léger vol.
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
Boris Vian, L’Arrache-cœur, 1953