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Maliettes centrifuges
Maliette ou souris, elle mourra petite,
posant légèrement sur la plume ses cris.
Impalpable à la lune, un doigt sous l’œil lévite
et rougeoie où mourront leurs poitrails amoindris.
La suie aura causé la couleur que tu sondes,
ô maliette en trop ! Prise longtemps ? Jamais :
tu ris lasse aux regards, tes mœurs tournent profondes,
ton dos de maliette ôté d’animaliers.
Les chapeaux sont meilleurs nocturnes et fertiles
quand s’entend le burin au soir de nos devoirs,
quand tombe en la couleur trop d’eaux-fortes matines :
la maliette illustre où subtilement choir.
Sur de tendres papiers c’est un cœur qui se livre,
lorsqu’il occupe en gros l’intérieur qu’il faut.
Toute description ou place de s’instruire,
d’autres l’étudieront : la Bête, Jacquefaut !
Banals pense-t-on vos organes,
maliettes, loges morales.
Texte de Vian divisé en fragments signifiants, chacun = le mot d’origine, sinon une idée étymologiquement apparentée, compatible à la rime chaque fois que nécessaire. Ce découpage a été la matrice d’un poème rimé où l’ordre d’apparition s’opère en gidouille centrifuge depuis les mots "maliette" et "souris" au milieu du paragraphe de l’Arrache-cœur.