Accueil L’oulipien de l’année Mœurs des maliettes
Maliette me trompe avec Boris

Page précédente Page suivante

Maliette d’amour, sur du papier couché,
Tu t’illustres sans fard sous le burin fertile
D’un bel animalier qui s’agite avec style
Dans cette eau forte et bleue où ton corps est penché.

Cette poitrine rouge au mamelon perché,
Qui jamais en prit un sous son doigt intranquille
Ne sait qu’il bat dedans un large cœur fragile
Que tes nombreux amants ont plus que moi touché.

Ton œil de lune clos quand trop tôt le soir tombe,
Pour tes chats en trio, fait l’effet d’une bombe
Comme tes cris légers de petite souris.

Cet organe banal que d’autres bêtes logent
Occupe tout l’espace et tous en sont épris ;
Pour mon malheur, hélas, combien qui se l’arrogent ?


À la manière d’une série de sonnets d’Alain Le Pourhiet, "Gabrielle me trompe avec..."