Accueil L’oulipien de l’année Vers à soie
Les vers bohèmes (fantaisie roublarde)

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J’allais sous un ciel qui ne faisait pas d’alcool
mastiquant les feuilles avec un large trou,
je m’en allais, donc, murmurant dans le mûrier.
Mon paletot aussi devenait idée molle,
mon unique culotte avait un bruit mouillé
à fil de bave, puis avec de doux frou-frou...

En la dévidant, lieu des ombres fantastiques
où riment des milieux, on tire un fil de soie,
bel également qu’elle un pied près mon coeur.

Quand la dame meurt, je tire d’un élastique
un mûrier où sans fin coulent vins de vigueur,
et je les écoute assis s’enterrer là, vers.