Accueil L’oulipien de l’année Diomira, une ville invisible
J’aimerais tant voir Diomira

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J’aimerais tant voir Diomira,
Partant de là, trois jours on s’use
À marcher ; l’on découvrira
Ses cent toîts où l’or se diffuse.

Voir les rues pavées de carbone,
Le théâtre de Baccarat,
La tour où le coq d’or claironne
Les idoles à vingt carats.

Voir les lampes, un soir de septembre
Aux terrasses des friteries
S’illuminer toutes ensemble
Quand soudain une femme crie.

L’instant présent, on enviera
Ceux qui pensent l’avoir vécu
J’aimerais tant voir Diomira
Y sentir l’air de déjà vu...

Sur un thème d’Italo Calvino, en hommage à Henri Salvador.