Accueil L’oulipien de l’année Il se penche il voudrait attraper sa valise
En s’inclinant il vise

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En s’inclinant il vise
À caler
Sa valise
Que veut bien sûr voler
Cette horde
Aux escrocs
Lorsqu’il penche elle accorde
Au héros
Sa surprise
Il trouve lots
De chair rassise
Et vieux fayots

On vous catégorise
En crado
Marchandise
Qui toujours crescendo
Porte atteinte
Aux ruraux
Dans la mort on vous teinte
En suppôts
D’aigre mouise
Les asticots
Mordront chemise
Os et rideaux

Devant la boue idiote
On troussait
Sa culotte
Lâchement la chochotte
Angoissait
Fort pâlotte
Voir un terrain
Crasseux dénote
Auge et purin

Bucolique on évoque
In fine
Sa bicoque
Puisque nul ne s’en moque
A trôné
L’orde loque
L’écu d’étain
Ou d’or suffoque
Un beau matin


Poème polymétrique respectant l’alternance des rimes, pouvant aussi être lu tel un sonnet régulier d’alexandrins. Comme dans El Polimétrico, les alexandrins sont décomposés en 6+3+3 syllabes, et 4+4+4 pour les vers terminant les strophes. Ci-après exactement le même poème divisé en alexandrins.


En s’inclinant il vise à caler sa valise
Que veut bien sûr voler cette horde aux escrocs
Lorsqu’il penche elle accorde au héros sa surprise
Il trouve lots de chair rassise et vieux fayots

On vous catégorise en crado marchandise
Qui toujours crescendo porte atteinte aux ruraux
Dans la mort on vous teinte en suppôts d’aigre mouise
Les asticots mordront chemise os et rideaux

Devant la boue idiote on troussait sa culotte
Lâchement la chochotte angoissait fort pâlotte
Voir un terrain crasseux dénote auge et purin

Bucolique on évoque in fine sa bicoque
Puisque nul ne s’en moque a trôné l’orde loque
L’écu d’étain ou d’or suffoque un beau matin