Accueil L’oulipienne de l’année La Peinture à Dora
Dora : monosyllabes

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C’est plus le soir que je fais ça, ou la nuit. Las ! Dès que je les ai peints, mes plans vont à vau-l’eau, tels des ions. Big ! Bang ! Tout est si prompt. Oui, tout fout le camp, tel un trait de pluie sur le sol (or a drop on a glass) : mon art, si grand soit-il, fond tel du brie de Meaux, ou de la boue. Des fois, je me sens si nul que je fuis ce jeu et ces trucs trop flous pour moi. Des fois, je tiens bon et fais pour que tout soit au mieux : je prends des bouts de ces trucs qui vont à vau-l’eau (ou des bouts de bout, ou des bouts de boue) pour que je crée, en cinq sec, un plan tout neuf, sans que ça soit plus long, en fait.