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Allée de la Désolation

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Sur l’Allée de la Désolation, ce soir, Madame et moi, nous jetons un regard. Il finit de traverser la rue et respire, soulagé. Ses derniers pas ont été les plus angoissants. Ils cherchent un endroit où aller, les briseurs d’émeute, ils sont très agités. Un moment, à mi-chemin, il a cru qu’il n’y arriverait pas. Et pourtant il s’était lancé d’un pas décidé, en pensant aux mots du poète : « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ». L’autre dans son pantalon, il a une main attachée au funambule. Maintenant il se réjouit d’avoir jeté sa canne avant de traverser. Comme ça, personne ne pourra dire que si les voitures l’ont évité, c’était pour ne pas écraser un aveugle.


Hybridation inspirée de Desolation Row, chanson de Bob Dylan.