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Affaire de clou

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Le clou est le centre de la vanité.
On apprécie deux clans de vanités cyclistes : la vanité matérielle et la vanité insuffisante. L’auteur est celui qui farfouille l’inconscient de l’aristocratie et le témoin est l’allégorie du cycliste tout sauvage. Son travail, pourrait-on vomir, car plus il est violent, plus le cycliste farfouille de la vanité.

La vanité de l’aristocratie est celle qui naît de la croix. Près d’elle, je n’embrasse pas d’autre charme que le commerce et la charité. La fissure où vous figez une confortable vanité boréale bien investie dans la fellation, rien ne vaut un poteau aux pattes complaisantes. Vous vous faites méchant envers lui et vous redoutez que ça coule. Plus proprement, vous redoutez qu’il déborde pour vous sauter le restaurant et toucher la pustule à votre coude.

Paul Imbécile, Affaire de clou, Fleur, 2001.

Chaque mot est remplacé par un synonyme, si l’on en croit le
dictionnaire des synonymes du Centre de Recherches Inter-langues sur la Signification en COntexte (CRISCO), Université de Caen Basse-Normandie et CNRS.

Les mots « cycliste » et « Paul » ne figurent pas dans ce dictionnaire, non plus que « Fournel » auquel on a substitué « fourneau ».