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L’oiseau lugubre à tête de Malheur

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L’oiseau lugubre à tête de Malheur
fit de mon coeur un tison glacial.
Fatigué mais rien de plus je méditais
sur sa huppe plutonienne.
A ce moment même, de ma chambre les ténèbres
me nomment visiteur.
Sentant en moi le silence
et frappant les anges tumultueux
le mortel volatile se fit mon maître.
Sa parole unique se répandait
dans la tristesse du matin
doucement en mon âme
sûrement dans mon coeur.
Envolées Espérance et chansons
pendant que me pénétrait
dans le plus rien que l’instant
ce refrain :
« plus que jamais »

Poème fondu dans Le Corbeau, d’E. A. Poe (trad. C. Baudelaire).