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Arrêtez vos bras, cueilleurs de champignons !

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v, interrompez vos mains, ô cueilleurs de champignons !
Que nous pensions à M’Goun une minute en silence.

Que de saisons en cette forêt se sont succédées !
Si quelques arbres ont succombé, la clairière demeure intacte.

Les traces du renard et du chevreuil qui nous précédèrent
Conduisent à n’en pas douter aux truffes les plus cachées.

Merci pour votre recueillement qui réchauffe mon cœur,
Merci pour vos exhortations à aller de l’avant.

Hélas ! Si M’Goun pouvait d’où il est nous entendre,
Ah si seulement il se manifestait dans un champignon !

Oh Sara, oh Méline, vos présences en ce lieu
Revêtent pour nous un caractère sacré.

Je me souviens quand toutes jeunes vous vous baigniez
Dans ce lac au lever ou à la fin du jour

Je crois que je vais aller y noyer ma peine
(Ce disant, il se dévêt et court vers l’eau)

Textée à partir de la mu’allaqâ d’Imru’ al-Qays