Accueil L’oulipien de l’année La nuit
Varie ta nuit

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La nuit... Quand nous aurons mis le feu aux planches, son éclat va nous masquer la nuit. Quand il y a le feu, il n’y a plus que le feu qui compte. Le feu est un hypnotiseur. Ce soir, voyez, le ciel a ôté tous les nuages pour nous ! Il a fixé au plafond des clous de cuivre, avec une jolie lune en forme d’ongle soigné. Il n’en fait que plus frisquet, bien sûr, mais on aspire, on boit l’air à grands bols, c’est le repos et le jardin du repos ! C’est vrai qu’il manque la mer, mais le ciel n’est pas mal, image d’un domaine qui n’a pas de borne. On ne présumait pas jouir du repos si vite, ni si longtemps. Et cet astre, c’est drôle, je le vois, tu le vois, or il est mort, si on en croit les lois décrivant la course des clairs rayons.

C’est le cas dans tous les mots : de A à Z, pas un signe n’est écrit plus d’une fois.