Accueil L’oulipien de l’année Diomira, une ville invisible
Lipogramme en E

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L’humain partit, toujours tout droit, par là, trois jours durant.
Nom du stop acquis non sans mal ? Diomira.
Un paradis.

Diomira...
S’y mouvoir. Y dormir.
L’individu la humait, la palpait... il l’aimait, la voulait.

Il y vit toits brillants, corps parfaits à foison, un coq d’or chantant au
clair matin. Du cristal aussi. Autant d’illustrations du grand art divin
ici-bas.
On dit qu’il connaissait plus ou moins tout ça, loin, par là.
Mais pas ici, ainsi, aujourd’hui.

Jours plus courts, instant automnal quasi flamboyant. Vrai. Pur.
Portails marchands aux tons scintillants illuminant son parcours, voix
sopranos à l’unisson d’un patio, plaisirs du bruit, du chant...

Diomira.
Son amour...

Tant d’individus y ont cru auparavant. La voir. L’avoir.
Aucun n’avait jamais connu la satisfaction d’y voir mourir l’instant.
L’instant du jour ravi. Triomphant.
Un plaisir total...