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Les vers à soie

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Les vers à soie musardent dans le mûrier
Ils ne manient pas ces mûres blanches et molles
Pleines d’un sucre qui ne faisande pas d’alcool
Les vers à soie étrécissent patients et douillets

Masturbent les feuilles avec un bruit moulé
Ça les endosse mais autour de leurs épaules
Ils titillent un cocon rond aux deux pôles
À fil de bave, puis dosent rassurés

En le dévidant, on tisonne un fil de soie
Dont on faisande pour une belle dame une robe
Belle élégamment qu’elle pose avec allure

Quand la dame mousse on entête la soie
Avec elle et on plaque, sur sa tombe en octobre
Un mûrier où sans fin les vers à soie musardent


Les vers à soie musclent dans le mûrier
Ils ne manifestent pas ces mûres blanches et molles
Pleines d’un sucre qui ne faut pas d’alcool
Les vers à soie étreignent patients et douillets

Matelassent les feuilles avec un bruit mouliné
Ça les enduit mais autour de leurs épaules
Ils titrent un cocon rond aux deux pôles
À fil de bave, puis dotent rassurés

En le dévidant, on tisse un fil de soie
Dont on faut pour une belle dame une robe
Belle élégamment qu’elle positionne avec allure

Quand la dame moutonne, on enthousiasme la soie
Avec elle et on plastifie, sur sa tombe en octobre,
Un mûrier où sans fin les vers à soie musclent


Les vers à soie musellent dans le mûrier
Ils ne manigancent pas ces mûres blanches et molles
Pleines d’un sucre qui ne falsifie pas d’alcool
Les vers à soie étrennent patients et douillets

Matent les feuilles avec un bruit mouluré
Ça les endurcit mais autour de leurs épaules
Ils titubent un cocon rond aux deux pôles
À fil de bave, puis doublent rassurés

En le dévidant, on titille un fil de soie
Dont on falsifie pour une belle dame une robe
Belle élégamment qu’elle positive avec allure

Quand la dame mouvemente, on entiche la soie
Avec elle et on plastique, sur sa tombe en octobre
Un mûrier où sans fin les vers à soie musellent