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Je vois mes lointains désirs

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Je vois, mes lointains désirs, cette tourbillonnante privation avec les douleurs, les distances, les lieux du passé que rendent si courte les choses d’en dehors. Oui, je vois l’inventaire en bras des récits de classement, des descriptions visibles, des topographies qui bordent le travers de la trouée vers le vide. C’est dans les yeux où tout doit s’oublier sous peine du plus grand trou que les ordres se tassent alors pour ce qu’ils touchent. C’est dans ces espaces tourbillonnants où leur présent est massif que les yeux débitent leur peau légère. Car nos yeux, ce sont les blocs aériens des têtes tendues. Les nerfs, ce sont les cordes qui sont accrochées par avance qui pendent à chacun d’entre vous de poser immédiatement ce que vous pouvez regarder des tableaux. Les images, c’est tout ce qui fait que la tranche ne bouge pas au présent. Les peintures, c’est la découpe entre la fixation et les paupières.

Mélange entre un discours de N. Sarkozy et des poèmes de Bernard Noël.