Accueil L’oulipien de l’année Diomira, une ville invisible
Diomir

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D’ici trois jours, si on s’y met pour de bon, en direction de l’est, on rencontre Diomir, une cité constellée de coupoles grises qui brillent, de bustes de dieux orgueilleux, de rues soudées comme un circuit imprimé, où sillonne une troupe simiesque, et un coq sur une tour tient lieu de réveil. Ces merveilles, promeneur, ne t’impressionnent guère ? Peut-être est-ce effectivement le lot commun des villes des Pouilles.
Écoute, le propre de celle-ci est que si l’on se pointe un soir de septembre, lorsque les jours se couchent plus vite et que de simples bougies illuminent les bords de fenêtres des friteries bondées, que l’une d’elle s’ouvre, d’où une voix de femme crie : hou !, on devient envieux de ceux qui ont vécu une soirée telle et qui ont été cette fois-ci heureux.


Lipogramme en A.