Accueil L’oulipien de l’année Diomira, une ville invisible
Dichotomie

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En plus de trembler, et n’allant ces jours-là le corriger, l’octogénaire se mit à radoter une minute : « Avec tes coupoles sans argent, tu statues quoi ? Bronze bien ! Tous sans dieux... Te rues-tu d’abord un peu en scène ? » Un prophète en annonça qui dénonceraient chaque irrégularité sur le tour de ces élections. Le vieux les avait déjà repérées. Les doubles vues foisonnaient dans les autres départements, mais notre propre circonscription, celle d’est, prit si peur : « On panique ! Arrive ce soir, avenue Septembre. — Que les infirmiers raccourcissent pépé ! Que tu lampes (il s’égosilla) toutes boissons aux pensionnaires des hospices, et puis d’urgence terrasse-les ! (Voix brutale) Femme, sors ! » Hou, nous en avions à nettoyer ! Ceux-ci, à toute heure ils pensent trop... Ils avaient déjà fichu une pagaille pareille, hélas, qu’octante ont ressuscité cette nuit-là, illuminés.

Italo Esposito - Les justiciers invisibles (Pocket), traduit pour l’oulipo par Gilles Thibaudeau

Cet extrait de roman policier et de science fiction contient dans l’ordre tous les mots de rangs impairs de la « Diomira » de Calvino. Chaque mot de rang pair a été remplacé par un seul autre mot, en cherchant un contexte modifiant le sens des mots conservés. Autrement dit, je n’ai touché qu’aux étoiles du paragraphe suivant :

En * de * et * allant * jours * le * l * se * à * une * avec * coupoles * argent * statues * bronze * tous * dieux * rues * d * un * en * un * en * qui * chaque * sur * tour * ces * le * les * déjà * les * vues * dans * autres * mais * propre * celle * est * si * on * arrive * soir * septembre * les * raccourcissent * que * lampes * s * toutes * aux * des * et * d * terrasse * voix * femme * hou * en * à * ceux * à * heure * pensent * ils * déjà * une * pareille * qu * ont * cette * là *

Italo * - Les * invisibles (*), traduit * l * par * Thibaudeau