Accueil L’oulipien de l’année Diomira, une ville invisible
izmira

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un incarcéré sans ironie

ô nous avons suivi une voie sinueuse
vers une rose aurore, un mois, une semaine…

nous nous sommes assis, ici à izmira
izmira aux eaux vives - oasis souveraine -
ses sources mousseuses, ses ruisseaux, ses canaux
nous n’en sommes en rien curieux
car nous avons connu en iran, au caucase,
ces crocus, ces iris, ce cresson, ces narcisses.

mais ceci s’avéra inouï :
si on arrive à izmira un soir,
en saison mûre, en saison rousse,
sur une rive creuse une amazone crie –évoé-
on commence à envier ce rare savoir vivre :
se remémorer une ancienne soirée,
ressaisir son âme sereine.

vico cavino, iannis asinis