Accueil L’oulipien de l’année C’est un soir de vent
Une bande de ciné

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Les voici : Athos, Portos, Aramis et d’Artagnan. Milady à sa fenêtre est plongée dans ses pensées, elle pousse un hurlement : elle a vu l’ombre de Portos se dessiner sur le mur d’en-face. La bande des quatre n’est pas loin. Dans sa hâte pour être le premier à l’atteindre Aramis bouscule d’Artagnan, lequel d’Artagnan, dont les yeux lancent des éclairs nets ou diffus, se change en un bretteur féroce qui parvient à reprendre l’avantage sur Aramis. Mais Athos, se hissant sur les frondaisons du tilleul, est le premier à la fenêtre, et d’Artagnan s’y infiltre déjà tandis que Portos, d’un coup de tête comme un bélier en pulvérise le cadran. D’Artagnan glisse alors sur le parquet « Mordiou, s’écrie-t-il, un homme comme moi serait mieux sur l’herbe ! », de joie Aramis saute comme un enfant tandis que la main de Porthos s’abat, tel un gong, sur la gorge de Milady qu’il arrive presque à étouffer. Athos triomphe.