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Un peu moins de mélo

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Le mélo à l’école, c’est gonflant ! On compte deux sortes d’étudiants fumistes : l’étudiant créatif et l’étudiant impulsif. Le premier est celui qui fabrique la dialectique de la fronde et le second crée une œuvre opportuniste en un clin d’œil. Un chef-d’œuvre, si le l’instant l’inspire, car moins il est timide, plus le fumiste fabrique du vent. Quand il ment et qu’il est prompt, il nous prend de face. Contre lui, je ne connais pas d’autre remède que la fermeté et la solidité. Le jour où vous tenez un de ces grands ténors bien installé dans le pipeau, rien ne vaut une algarade aux marches de l’école. Vous vous le faites, le petit père, et puis vous attendez qu’il se casse. Plus précisément, vous attendez qu’il s’écrase et en retour vous concédez « Du balai ! » et allez furibond à votre cours.

Françoise GUICHARD - Un peu moins de mélo.