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Rire d’acrodora

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dis
ose retoucher au doigt
obstruer rayer axes dévier ou
rieur
agglutiner des ocelles retors au décor

outrageusement rends accablantes dignes œuvres
réalisant artefacts douteux ou répliques ambiguës

décoffre obscènes remakes
accoutrés d’ornements roux archi-anxiogènes

durs oxydants répands atrophiant doigts oreilles
ruine amollis dole ôte radie aspérités dents ou rainures

ainsi diptère ombreux rit acrodora
dont on redoute assaut diurne
oeuvrant ras à déchiqueter
odorifique règne arbustif

d’obélisques ruinées à démembrements odieux
roue avorte décanille
ô rire assassin d’Oreste

rédemption abrupte décrète
où règle agonise
d’outrages recrue

aux docteurs orthodoxes
rien à déclarer
ont rire affecté des ordres rampants
art dur oblitère rois abolis

d’ores rebelle aies divine outrecuidance
romps avec dextérité ouvertement
renie aménité ductile

ose rouvrir âme
délivre océan
rugis amoureusement

(Acrodora : Lépidoptère nuisible et même pas bien beau. Pourquoi alors avoir mis diptère ? Parce que ça commence par « d » !)

La contrainte utilisée ici reprend celle « l’Idiot pur » déjà mise en œuvre dans « Gorge se perce« . C’est un acronyme itéré, mais sa réalisation passe par deux transformations successives du texte source : la première consistant à mettre en place les lettres initiales des mots ; la deuxième à redonner sens au texte en remplaçant chaque mot par un mot de même début, le plus proche possible en longueur et sonorité de celui qu’on modifie.