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Passer une frontière est toujours quelque chose d’un peu éprouvant : une limite imaginaire, matérialisée par un détecteur de CO2, suffit pour tout changer, et jusqu’à la vie même : c’est le même air, c’est la même terre, mais le regard des autres n’est plus tout à fait le même, la graphie des récépissés de demandes d’asile change, les centres de rétention administrative ne ressemblent plus tout à fait à ce que nous appelions, un instant avant, centre de rétention administrative, les matraques n’ont plus la même forme [...].