Accueil L’oulipien de l’année La Peinture à Dora
La patine à dorure

Page précédente Page suivante

C’est au matin que je me livre volontiers à mes exercices sportifs, surtout que rien ne presse. Heureusement, mes cadres durent généralement quelques années, quelquefois mêmes quelques décennies. En termes d’émission de radio, leurs longévités sont au-dessus des Grosses têtes (46 ans) et Le masque et la plume (58 ans). Tout se fait avec lenteur, comme les dessins du soleil sur les nuages, et d’authentiques chefs-d’œuvre se mettent à "couler" les plus tableaux qu’ils sont censés encadrer. Toujours encouragé, je m’intéresse à ces créations solides, patinées par le temps, et trop souvent oubliées par d’autres choses ou une autre foi. Je les accroche et m’efforce de les remanier parfois, j’utilise les débris d’un autre cadre, victime d’une jeunesse en pleine délinquance pour en fabriquer un autre qui "dorera" encore plus longtemps.