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Faire sauter un pont...

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Faire sauter un pont n’est jamais rien de très anodin : une ouverture
bien réelle, idéalisée comme un chemin de fer, est impuissante à rien
préserver, surtout pas les portraits : l’eau est différente, le feu
est différent, bien que le précipice soit rigoureusement identique, le
barbouillage des graffitis subsiste, les stations d’épuration
continuent à trancher avec ce que vous récuserez, bien plus tard,
comme stations d’épuration, le vin conserve sa fluidité...

Marie-José Perec, « Clones du temps » (éd. Ptolémée)