Accueil L’oulipienne de l’année Diomira, une ville invisible
Dodo diomira

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Après avoir marché trois jours dans la forêt, les enfants arrivèrent
dans une grande clairière où s’élevait un palais éblouissant, tout
d’argent et de cristal. Le palais semblait désert, ou plutôt il n’était
peuplé que de statues : les habitants en avaient été figés par
enchantement. Sur la plus haute des soixante tours se dressait un coq d’or qui s’anime chaque matin pour chanter :

Dodo, l’enfant do
L’enfant diomira bientôt.
Le soir était venu, ils franchirent la première porte, et comme ils
entraient dans la cour des cuisines, une infinité de lampes multicolores s’allumèrent. Le palais s’illumina de mille reflets étincelants tandis qu’au balcon de la plus haute tour parut une très belle fée qui chanta :

Dodo, l’enfant do
L’enfant diomira bientôt.
Ils franchirent la deuxième porte et se trouvèrent dans une vaste salle où une collation leur avait été préparée : des pains au lait et aux
raisins, des pains d’épices, du miel et des fruits confits, de la
limonade de sureau et de groseille… Tout ce qu’ils avaient imaginé de plus délicieux, de plus désirable. Laissons les se régaler, et chantons :

Dodo, l’enfant do
L’enfant diomira bientôt.