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A-t-on besoin de personne
où le vent tourbillonne ?
Reconnaît-on plus personne
si loin du vélodrome ?
Pacte avec Lucifer
pris aux lacets de la Croix-de-Fer :
qu’il gèle sur le massif,
s’y consume l’enfer !

A-t-on besoin de personne,
primitive cigogne ?
Reconnaît-on plus personne
en Icare surhomme ?
Ange sur dérailleurs,
on mouline à s’envoler ailleurs ;
on courbe un vent relatif,
chef-d’œuvre des planeurs.

A-t-on besoin de personne
où le noroît cramponne ?
Reconnaît-on plus personne,
quand la peine époumone ?
Secret pas éventé :
il n’est de remède qu’amitié
par quoi le vent objectif,
se réduise à moitié.

A-t-on besoin de personne,
ami que l’on talonne ?
Reconnaît-on plus personne
à qui se pelotonne ?
Contre un grand vent du nord,
qu’une large épaule sans déport
vienne fendre, large esquif,
le déferlant effort !

A-t-on besoin de personne,
camarade synchrone ?
Reconnaît-on plus personne
partageant la besogne ?
L’un s’agrippe au guidon,
épargnant à l’autre l’abandon.
Un relais, c’est le tarif
à son tour au charbon.